L’imitation est peut-être parfois une forme de flatterie, mais elle peut être aussi un acte de domination voire de spoliation. On emprunte pour parodier, pour critiquer, mais on copie aussi pour profiter. Nos lois sanctionnent le contrefacteur quels que soient les motifs de son acte. Pourtant, dans le cas de l’art premier, de l’art autochtone et du savoir traditionnel, il semble que l’emprunt demeure souvent impuni. Nous chercherons à expliquer pourquoi. De la coiffe traditionnelle utilisée comme enseigne à la commercialisation industrielle de recettes médicinales locales, la propriété intellectuelle doit-elle aussi prendre le chemin de la réconciliation ?