Le développement des nouvelles technologies est la source d’une nouvelle ère pour le milieu des services bancaires et financiers. Le cloisonnement traditionnel entre le monde commercial et le milieu financier s’effrite, voyant des institutions financières et des entreprises commerciales (jeunes, dynamiques et innovantes) offrir de nouveaux services de paiement, de crédit et d’investissement aux consommateurs. L’encadrement juridique des institutions financières qui offrait une certaine protection au consommateur est remis en question sous l’influence des entreprises de technologies financières (FinTechs). Cela pose de nombreux problèmes juridiques. D’une part, le régulateur canadien se montre ouvert à accepter cette nouvelle forme de concurrence, tant pour le système bancaire ouvert que dans le domaine des paiements, tout en conservant à l’esprit de bien protéger les intérêts des consommateurs. D’autre part, l’envahissement de l’intelligence artificielle dans le domaine de l’investissement amène le juriste à réfléchir sur la pertinence de l’encadrement réglementaire du conseil financier notamment lorsque l’humain se trouve remplacé par l’automate. Face à des enjeux considérables, le Canada doit définir un encadrement qui place le consommateur dans une position lui permettant de profiter des opportunités des entreprises de technologies financières sans se placer dans une position risquée.