Le pillage des œuvres d’art et l’appropriation des biens culturels dans les territoires convoités constituaient des axes importants de la politique nazie à l’orée de la Deuxième Guerre Mondiale. Les confiscations ont été mis en œuvre de façon systématique dès l’arrivée des troupes allemandes dans les différents pays conquis ou occupés et l’ampleur des spoliations opérées en Europe a été telle que 17 pays alliés, réunis à Londres le 5 janvier 1943, ont déclaré solennellement « qu’ils ont l’intention de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre en échec les méthodes d’expropriation pratiquées par les Gouvernements avec lesquels ils sont en guerre, contre les pays et les populations qui ont été si cruellement assaillis et pillés. » Après-guerre, l’organisation des restitutions des centaines de milliers de biens culturels ainsi déplacés a constitué un enjeu important, avec des différences notoires d’un pays à l’autre. A la fin des années 1990, il est apparu que les biens spoliés aux juifs par les allemands n’avaient pas été restitués dans des conditions satisfaisantes et qu’un travail important restait à accomplir.
Cette conférence a pour objet de présenter ces différentes étapes de l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale et de mettre en lumière à la fois l’importance et la difficulté d’organiser la restitution de biens culturels spoliés à une population, victime de persécutions.