Le commerce électronique du médicament a dès ses prémices, été condamné sans jugement équitable autant par le monde scientifique, les professionnelles que les politiques publiques. Pourtant, malgré sa « culpabilité incontestable », il s’agit de plus en plus d’une pratique quotidienne dont il est important de réguler tous les aspects.
Comme pour tout prévenu, placer la circulation en ligne du médicament au « banc des accusés » permet de reconnaitre à son égard le respect du « principe du contradictoire ». Un principe dont le respect dans le cadre son audition permet de comprendre qu’il s’agit certainement d’un « phénomène à surveiller » et non à condamner. Puisque, malgré les chefs d’accusation retenus contre elle, elle peut également être une occasion opportune d’utiliser les technologies pour révolutionner le modèle de distribution du médicament et avoir un impact sur l’accessibilité des médicaments au niveau global.
Pour sa défense, on peut reconnaître son rôle dans la démocratisation de la thérapie médicamenteuse et du système de régulation du circuit de distribution. Sa capacité à rendre le médicament accessible même en période de confinement et dans les coins les plus reculés. Même s’il faut rappeler que, les logiques sanitaires doivent toujours triompher sur les logiques économiques et individualistes.