Dans le cadre des entretiens Jacques Cartier, une conférence est organisée sur la transparence et la responsabilité des algorithmes.
Les algorithmes jouent un rôle de plus en plus fondamental dans tous les aspects de notre vie. En particulier, ils sont utilisés pour classer, prédire et utiliser comme outil d’aide à la décision (voir pour prendre des décisions automatisées) dans de nombreux contextes tels que le commerce en ligne, la finance, la justice, la police, les ressources humaines ou encore la politique. Cependant, leur prégnance et l’impact important qu’ils ont sur la société soulève aussi de nombreux risques et questionnements à tel point que certains tels qu’Antoinette Rouvroy n’hésite pas à parler de « gouvernementalité algorithmique ».
Une des principales craintes soulevées par les algorithmes est leur manque de transparence de leur fonctionnement, en particulier lorsque que ceux-ci sont appris à partir de données massives grâce à des techniques avancées d’apprentissage machine telle que l’apprentissage profond, ce qui pourrait amener à l’avènement d’une « société boîte noire » comme la baptisé Franck Pasquale. De plus, cette transparence est un prérequis pour pouvoir analyser les éventuels biais que pourrait avoir l’algorithme (par exemple en discriminant par rapport à certaines catégories) et ainsi pouvoir lui demander de rendre des comptes sur le pourquoi de ces décisions en vue éventuellement de corriger certains de ces biais.