Même si la vie privée est un domaine qui est généralement l’apanage des États, de plus en plus, les enjeux se déplacent au niveau international. En effet, en premier lieu, les joueurs économiques sont des multinationales qui essayent de généraliser leurs pratiques à travers le monde. En deuxième lieu, de plus en plus de droit nationaux imposent des règles précises pour les acteurs étrangers qui détiennent des données de leurs ressortissants. En troisième lieu, le débat se généralise et les pays comparent leurs approches, leurs moyens d’agir. Face à ce constat, il devient déterminant de mieux saisir bien sûr les points communs mais peut-être encore davantage les différences qui existent entre les États.
A cet égard, il est déterminant de prendre conscience des différences culturelles qui existent notamment entre l’Europe et l’Amérique, l’équilibrage des libertés fondamentales en cause n’étant pas équivalent. Cette problématique se ressent donc cruellement tant sur les questions de droit à l’oubli, d’imputabilité, de définition de renseignement personnel, autant de sujets où des distinctions majeures apparaissent.